Etape 43 - Valle de Cocora - Au sommet des collines de palmiers de cire

Samedi 10 novembre 2018. Ô miracle ! Alors que la pluie nous avait rincés jusque là, elle va s'arrêter comme par enchantement au sortir de la forêt tropicale et au moment où nous atteignons le mirador qui offre le plus beau panorama sur le bosque de las palmas de cira. Quel dommage seulement que le soleil ne soit pas au rendez-vous...

La pluie a cessé, mais en descendant la petite butte du mirador, je vais glisser sur le talus et chuter lourdement. Heureusement, plus de peur que de mal, rien de cassé, ni le bonhomme ni l'appareil-photo... par contre, le pantalon. "No te preocupes, Diana, mi pantalon esta negro..." Je suis encore mort de rires !

En marchant le long du chemin de crête des collines, la vision sur la forêt de palmiers de cire est magique. Ces hautes silhouettes, uniques au monde, et véritablement endémiques de cette région de la Colombie, sont d'une majesté incroyable qui laisse béat d'admiration. C'est dans ces moments-là qu'on comprend que la nature est au-dessus de toute, véritablement merveilleuse, et qu'il faut absolument la préserver des attaques humaines.

En suivant le sentier de la ruta de Acaime***, on des cend tout doucement au fond de la vallée pour revenir vers notre point de départ de la matinée. Le temps ne s'arrange pas. Un vilain crachin recommence à tomber au-dessus de nos têtes, puis s'arrête quelques instants plus tard. Ce micro-climat andin est impossible à comprendre, et surtout à prévoir.

Au détour d'un virage, le sentier se sépare en deux. Et tandis que Fernando et les filles prennent le chemin du retour, je ne peux résister à l'envie de m'écarter un peu pour rejoindre le dos d'une colline verdoyante où les palmiers de cire s'épanouissent en toute liberté. Devant moi, le paysage est sublime de beauté.

Face à une telle majesté, je ne peux résister à l'envie de m'enfoncer plus profondément dans ce sentier où d'autres que moi, qui remontent le chemin dans l'autre sens, se sont également arrêtés pour admirer la majesté des lieux.

Derrière moi, les montagnes andines glissent et s'entrecroisent sur l'horizon dans un superbe dégradé de vert.

Devant, une petite butte s'élève pour aller à la rencontre d'un bosquet plus fourni de palmiers de cire. L'endroit est idyllique et j'en viens à regretter de ne pas avoir assez de temps (ni la météo avec moi) pour poser là une nappe et pique-niquer au milieu de ce paysage de rêve.

Je vais quand même demeurer là un moment pour admirer le paysage. Je retrouverai le groupe plus tard. Je suis certain qu'ils finiront par comprendre que je me suis écarté un moment pour profiter de cette vue exceptionnelle.

Il n'y a pas assez de mot pour décrire une telle merveille de la nature. Même sans soleil, même prisonnier pour une partie de la brume, ce paysage est d'une absolue beauté. Je me fais la promesse d'y revenir un jour par beau temps.